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Les Quatre Etres Vivants

 


Le Livre du Prophète Ezéchiel débute par une vision spectaculaire. Il voit les cieux ouverts et au centre du cercle lumineux, quatre êtres vivants. Il les décrit comme suit: « Leur aspect ressemblait à ceci: quant à la forme de leurs visages, elles avaient toutes quatre une face d’homme et une face de lion à droite, toutes quatre une face de taureau à gauche et toutes quatre une face d’aigle » (1: 10).


Jean eut une vision similaire, rapportée dans l’Apocalypse 4: 6-: « Le premier être vivant ressemblait à un lion, le deuxième à un jeune taureau, le troisième avait un visage semblable à celui de l’homme et le quatrième ressemblait à l’aigle ».


Que signifient ces visions et ces 4 êtres vivants ?


Quatre personnages – un collecteur d’impôts, un homme d’occupation inconnue, un médecin et un pêcheur – écrivirent des biographies sur Jésus-Christ. Ces hommes étaient Matthieu, Marc, Luc et Jean (probablement pas celui qui écrivit le livre de l’Apocalypse). Ils n’auraient jamais pu penser que leurs écrits (avec ceux de Pierre, de Paul et d’autres) seraient joints aux Saintes Ecritures juives, pour constituer par la suite ce qui est bien connu par des millions de gens comme la Bible. Ils n’auraient jamais pu concevoir que leurs écrits seraient traduits en des centaines de langues différentes. Une telle idée les aurait probablement choqués.


Matthieu, Marc et Jean, juifs de naissance, connaissaient certainement la vision d’Ezéchiel, mais n’auraient jamais pu imaginer que leurs écrits auraient un quelconque lien avec elle. Sans le savoir, ils jouèrent un rôle dans son accomplissement. Ces quatre évangiles sont en relation directe avec les 4 êtres vivants.

Matthieu


L’évangile de Matthieu est en lien avec le premier des êtres vivants, qui est un lion. Le lion est le roi des animaux, et en conformité avec ceci, Matthieu voit Jésus comme un roi. La Bible elle-même compare le lion au roi du troupeau et à la tribu de Juda, de laquelle vient Jésus. Dans Genèse 49: 9 et 10, Jacob prophétise: « Tu es un jeune lion, Juda, quand tu reviens, ô mon fils, avec ta capture ! Il se couche… c’est le repos du lion et du léopard, qui oserait le réveiller ? Le sceptre n’échappera point de Juda, ni l’autorité de sa descendance jusqu’à l’avènement du Schilo auquel obéiront tous les peuples ». Matthieu était un représentant officiel du gouvernement, et le plus à même des évangélistes de voir Jésus en roi.


Matthieu commence son évangile avec les mots: «Voici la liste des ancêtres de Jésus-Christ, descendant de David, qui était lui-même descendant d’Abraham ». Il retrace alors la lignée de Jésus depuis Abraham jusqu’à David, en passant par tous les rois d’Israël. Qu’est-ce qui pouvait être plus opportun pour celui qui était destiné à s’asseoir sur le trône de David ?


Seul Matthieu fait mention de la visite des hommes sages et de leurs paroles: « Où se trouve celui qui est né roi des Juifs ? Nous vîmes son étoile à l’est sommes venus l’adorer ».


A la fin de l’évangile de Matthieu, quand il donne l’investiture à ses disciples, Jésus leur dit: « Tout pouvoir m’a été donné sur la terre comme au ciel ». Ce qui constitue les paroles d’un roi.

Marc


L’évangile de Marc correspond au second être vivant, le bœuf, qui est un animal domestique. En corrélation avec cette partie de la vision, il voit Jésus comme un serviteur, exactement tout l’opposé d’un roi. Les serviteurs sont des gens « non célèbres », et cette allusion est tout à fait en lien avec le fait que Marc était un homme dont l’occupation était inconnue. Ses mots d’ouverture sont simplement: « Le commencement de l’évangile de Jésus-Christ » (Les mots suivants « Le fils de Dieu », trouvés dans la plupart des traductions bibliques n’étaient sûrement pas dans le texte d’origine, mais furent ajoutés ultérieurement.) Il n’y a pas de généalogie, ni aucune référence d’histoire de naissance. Vous ne vous attendriez pas à cela quand il est question d’un serviteur. Marc ne fait pas davantage mention de beaucoup d’enseignement. Son évangile est centré sur l’action. Jésus est serviteur de son Père. En concordance avec cette position de serviteur, l’évangile de Marc est le plus court.


A la fin de cet évangile, quand Jésus donne l’investiture à ses disciples, il dit: « Ces signes accompagneront ceux qui auront cru: en mon nom, ils chasseront des esprits mauvais, ils parleront des langues nouvelles, s’ils prennent des serpents dans leurs mains ou boivent du poison, il ne leur arrivera aucun mal. Ils poseront les mains aux malades et ceux-ci seront guéris. » Il faisait allusion aux actions qu’accompliraient ses serviteurs.


Comment pouvez-vous être à la fois roi et serviteur ? Il n’y a pas deux rôles plus contradictoires. Dans la plupart des pays de nos jours, les monarchies sont seulement constitutionnelles et les rois ou les reines n'ont aucune vraie puissance. Par le passé, les rois dirigeaient leurs pays et jouissaient d’un pouvoir absolu. Ils étaient plus près du rôle moderne de présidents et de premiers ministres, mais encore plus proches de celui de dictateurs. Les premiers chapitres de Samuel décrivent le sacre de Saül, le premier roi d’Israël. Samuel résume la relation du roi envers ses sujets par ces mots: «vous deviendrez vous-mêmes ses esclaves ». Un roi de l’antiquité pouvait ordonner l’exécution immédiate de quiconque lui déplaisait, et ceci arriva fréquemment. D’un autre côté, un serviteur était quelqu’un qui n’avait aucun droit d’aucune sorte. Il devait obéir à tous les désirs de son maître.


Jésus remplit parfaitement ces deux rôles de roi et de serviteur. Il s’exprima et agit comme un roi: « Toute autorité m’a été donné sur la terre comme au ciel. » Il parla et vécut aussi comme un serviteur: « Car je suis venu des cieux non pour faire ma volonté mais celle de Celui qui m’a envoyé » (Jean 6: 38). Il obéit constamment à chaque demande de son Père.

Luc


Les écrits du troisième évangéliste, Luc, correspondent au troisième être vivant. Il voit Jésus comme un homme. Luc était un médecin, ayant souci des gens, et il est normal qu’il puisse visionner Jésus dans ce sens. Seul Luc nous relate tous les détails humains de la naissance de Jésus. Il parle de la visite de l’ange Gabriel à Marie et de sa conception. Seul Luc mentionne l’auberge à Bethléhem et l’étable où Jésus dormit pour la première fois. Tout comme Matthieu, Luc donne la généalogie de Jésus, mais pas de la même manière. Matthieu commence avec Abraham et redescend jusqu’à David. Luc commence avec Marie et remonte jusqu’à Adam. Les derniers mots de Luc au chapitre 3 sont: « le fils d’Adam, le fils de Dieu ». Le mot adam en hébreu signifie homme. Ainsi, nous pouvons retraduire ceci par « le fils de l’homme, le fils de Dieu ».


Nous sommes redevables à Luc pour d’autres détails personnels de la vie de Jésus. Il est le seul à nous raconter comment la foule expulsa Jésus hors de sa propre ville de Nazareth. Seul Luc rapporte comment Jésus transpira des gouttes de sang à Gethsémanée.


L’investiture à la fin de l’évangile de Luc inclut les mots: « la repentance et le pardon des péchés seront prêchés en son nom à toutes les nations, à commencer par Jérusalem ». Luc met l’accent sur la repentance, la réponse humaine à l’évangile et sur sa récompense, le pardon.

Jean


L’évangile de Jean correspond au quatrième être vivant, l’aigle volant. L’aigle relève des cieux et représente ainsi Dieu. Jean voit Jésus comme Dieu. Les trois autres visions portent sur des créatures de la terre. Comme nous pouvions nous y attendre, l’évangile de Jean est très différent de ceux de Matthieu, de Marc et de Luc.


Matthieu et Luc relatent en commun une histoire de naissance terrestre et de généalogie. Jean ne mentionne pas cela. Dieu n'a pas de telles choses. Au contraire, il raconte une histoire de naissance céleste. Nous trouvons les rapports simples et directs: « Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu ». Très vite après, nous lisons « La Parole s’est faite chair et est venue habitée parmi nous. Nous avons vu sa gloire, la gloire de Celui et Lui seul qui vint du Père, plein de grâce et de vérité ». Dans Luc, l’histoire de la naissance est humaine ; dans Jean, elle est divine.


Jean est l’évangile de « Je suis ». Seul Jean rapporte les grandes revendications de Jésus: « Je suis le pain de vie ». « Je suis la lumière du monde ». « Je suis la porte ». « Je suis le bon berger ». « Je suis la résurrection et la vie ». « Je suis le chemin, la vérité et la vie ». «Je suis la vraie vigne ». « Avant Abraham, je suis ». Qui, hormis Dieu peut tenir de tels propos ? Aucun autre enseignant ou leader avant ou après Lui n’a jamais parlé de cette sorte.


Jésus n’a jamais dit directement qu’il était Dieu, mais 21 fois dans l’évangile de Jean (texte grec) il utilise les mots « Je suis » (egw eimi) Des siècles auparavant, Moïse demanda à Dieu quel était son nom. En réponse, il reçut les fameux mots « Je suis qui je suis » (Exode 3: 14). Pour les Juifs, « Je suis » fut un des aspects du nom divin. De façon étonnante, la guématria (valeur numérique) de « Je suis » en hébreu est 21, le nombre exact de fois que Jésus utilisa ces mots (21, des lecteurs l’auront remarqué, est le multiple de 3 et de 7, chiffres tous les deux associés à la perfection et à Dieu). Quand Jésus dit: « Avant qu’Abraham fut, Je suis », les Juifs prirent cette affirmation pour un blasphème envers Dieu. Ils prirent des pierres pour le lapider. La mort par lapidation était la punition aux blasphèmes dans la loi de Moïse.


Presque à la fin de son évangile, Jean insère les paroles de Thomas: «mon seigneur et mon Dieu » (John 20: 28). Jésus a accepté ces mots sans protestation.


À l'extrémité de John nous trouvons la commission: « Que la paix soit avec vous ! Comme le Père m’a envoyé, je vous envoie …. Recevez l’Esprit Saint. Si vous pardonnez les péchés à quiconque, ils sont pardonnés. Si vous ne les pardonnez pas, ils ne le sont pas ». Tout comme chez Luc, l’investiture chez Jean inclut le pardon des péchés, mais cette fois les disciples reçoivent eux-mêmes, bel et bien, le pouvoir de pardonner les péchés. Pour les pharisiens et les docteurs de la loi c’était un blasphème. « Qui est celui qui prononce de tels blasphèmes ? » dirent-ils à une autre occasion. « Qui peut pardonner les péchés, si ce n’est Dieu seul ? » (Luc 5: 21). En un sens, ils avaient raison. Seul Dieu peut pardonner les péchés. Mais Dieu est venu vivre en homme.


Ce qui contraste ! Roi mais domestique, homme mais Dieu ! Comment stupéfiant ! Comment merveilleux ! À quelle distance au delà de l'imagination humaine ! Est-ce que une autre personne dans l'histoire a combiné de tels opposúx ? Pourtant c'est ce qui était Jésus et est : le domestique-roi, le homme-Dieu.

Une Vision du Corps de Christ


Nous pouvons raisonnablement conclure que le prophète Ezéchiel et Jean de l’Apocalypse reçurent des visions de quatre aspects différents de Jésus. Nous pourrions clore ici notre étude, incluant les étonnants modèles des Ecritures, en nous réjouissant de la lumière nouvelle qu’ils mettent en relief sur le caractère et la personne de notre merveilleux Sauveur. Beaucoup, sans aucun doute, ont aperçu cela de loin, mais n’en ont pas perçu le sens.


Mais Ezéchiel vit quatre être vivants, plutôt qu’un seul. Et ces quatre êtres se mouvaient ensemble dans une union parfaite. Jean vit quatre êtres vivants au centre et autour du trône. Pourquoi pas, juste sur le trône ? La réponse est que ces visions ne concernaient pas seulement Jésus, mais aussi des hommes et des femmes qui furent changés à sa ressemblance et partagèrent ses qualificatifs. Les êtres vivants représentaient des personnes qui étaient devenues tout comme Jésus ! Quel merveilleux évangile est-ce que le roi-serviteur, l’homme-Dieu vint sur la terre il y a 2000 ans. La bonne nouvelle en plus est qu’Il est le premier-né d’une multitude qui va devenir rois-serviteurs et hommes-Dieux. Ce qui est un évangile à l’intérieur d’un évangile.


Nous allons aussi régner avec lui. Nous allons aussi devenir serviteurs de Dieu et de l’homme. Tout humains que nous sommes, nous sommes aussi des fils et des filles de Dieu et devenons « partenaires de sa nature divine ».


Le Saint-Esprit qui demeura dans notre Sauveur Jésus fut l’esprit qui fit de lui un roi, un serviteur, un homme et un dieu. Le Saint-Esprit en nous nous donne pouvoir royal et autorité. Il nous donne l’attitude humble de serviteur, et la puissance pour servir. Par le Saint-Esprit, nous aussi manifesterons la nature de Dieu.


Maintenant, nous allons effectuer une analyse plus fine de ces quatre être vivants, et avec l’aide du Saint-Esprit nous rendre compte de quelque chose relevant de la gloire qui doit être manifestée dans le corps de Christ. Puissent les visions d’Ezéchiel et de Jean devenir des visions neuves qui nous transforment !

Rois


Jésus fut et est le roi des rois. Paul le décrit comme le « Roi des rois, et le Seigneur des seigneurs » (1 Timothée 6: 15). Jean le décrit comme le « Seigneur des seigneurs et le Roi des rois » (Apocalypse 17: 14) et voit le nom de « Roi des rois et Seigneur des seigneurs » écrit sur sa tunique et sur sa cuisse (Apocalypse 19: 16). A l’origine, « roi des rois » était le titre réservé aux rois de Babylone et de Perse. Il est employé pour le roi Nabuchodonosor de Babylone (Ezéchiel 26: 7 et Daniel 2: 37) et pour Artaxerxés , roi de Perse (Esdras 7: 12). Ces rois ont eu de grands empires et dominé sur beaucoup d’autres rois qui régnaient, pour chacun d’eux sur leur propre pays. Cependant, ces rois mineurs étaient toujours soumis et dépendants du grand roi central de tout l’empire.


Ceci est une image du corps de Christ. Jésus est le grand Roi des rois, et chaque membre de son corps est un roi soumis à lui. Chaque membre est appelé à avoir la puissance et l’autorité d’un roi.


Que signifie alors être roi ? Nous devons regarder encore à Jésus. Quelle sorte de roi fut-il ? Comme les rois de l’antiquité, il avait un pouvoir absolu. Chacun de ses souhaits et de ses ordres étaient satisfaits. Chaque être humain et chaque chose lui étaient soumis. Contrairement aux rois de l’antiquité, il exerça sa puissance seulement pour le bien. Et, contrairement à eux, il communiqua volontairement cette puissance à d’autres.


Avant de commencer son ministère public, Jésus démontra sa parfaite domination sur son propre corps. Il prouva qu’il se contrôlait lui-même. Matthieu dit « Après avoir jeûné pendant 40 jours et 40 nuits, il eût faim » (4: 2). C’est seulement à la fin des 40 jours que Jésus eût faim. Durant ces 40 jours, il apparaît qu’il n’eût aucun désir de nourriture. Les vraies crampes de l’estomac commencent seulement quand le corps a épuisé toutes ses réserves de graisse. Ce que nous appelons habituellement la faim n’est rien de plus que le besoin d’absorption quotidienne réclamée par le corps. Quand Jésus atteignit la limite extrême de la faim, il refusa encore l’occasion de se nourrir. Il ne voulait pas céder à un appétit corporel, même fort. Il affronta certainement la mort suite à l’inanition, mais resta encore le maître de son corps.


Jésus eut aussi autorité sur Satan. Après son jeûne, il fut en mesure d’ordonner à Satan de s’éloigner de lui. Tout au long de son ministère, il eut un contrôle sur le monde spirituel. Jésus eut cette autorité sur lui-même et il fit en sorte que ses disciples l’aient aussi. Dans Matthieu 10: 1, nous lisons: « Il rassembla ses 12 disciples autour de lui et leur donna l’autorité de chasser les mauvais esprits et de guérir toute maladie ou infirmité ». Dans Luc, Il dit: « Je vis Satan tombé du ciel comme un éclair. Je vous ai donné l’autorité de piétiner les serpents et les scorpions et de surmonter toute puissance de l’ennemi ; rien ne pourra vous nuire » (Luc 10: 19).


Jésus eut aussi l’autorité sur la maladie. « Quand vint le soir, beaucoup de ceux qui étaient possédés par des démons lui furent amenés, et il chassa les esprits par la parole et les guérit de toute maladie » (Matthieu 8: 16). Aucune maladie ne pouvait lui résister. Il ordonnait et la maladie partait. Cette autorité ne fut pas seulement pour Jésus. Il la communiqua à ses disciples. « Ils imposeront les mains aux malades, et les malades, seront guéris. » (Marc 16: 18).


Jésus étonna aussi ses disciples par son contrôle sur les éléments naturels. « Quelle sorte d’homme est-ce ? Même les vents et les vagues lui obéissent ! » (Matthieu 8: 27). En cela aussi, il n’était pas le seul dans les Ecritures. Des siècles auparavant, Elie fut sollicité après trois années de sécheresse pour prier pour la pluie et les cieux s’ouvrirent. Alors que Jésus n’avait aucun bateau, il marcha sur les eaux. Pierre, avec la foi, fut capable d’en faire autant. Alors que la nourriture était absente, Jésus donna à manger à une multitude avec seulement quelques pains et quelques poissons, et il le fit même par l’intermédiaire d’autres mains.


De manière surprenante, il y eut une autre sorte d’autorité moins visible dans la vie de Jésus. Nous ne voyons pas marquer son autorité sur l’homme ! Il ne ressemblait pas à un roi terrestre. Il dit clairement que son royaume n’était pas de ce monde. Au moment de la tentation, Satan lui offrit tous les royaumes de ce monde en échange d’une adoration temporaire. Jésus refusa. Ce n’était pas la voie du Père. Son but était d’amener les gens à coopérer volontairement et spontanément ; non de régner sur leurs corps par la force.


Jésus régnera jusqu’à ce que tous ses ennemis soient sous ses pieds. Mais que sont ses pieds ? Ils sont une partie de son corps ! Les pieds sont la dernière partie du corps à venir à la naissance, et symbolisent ceux qui seront enlevés et régneront avec lui.


Jésus transmit son autorité royale à ses disciples. Outre les versets précédemment cités, nous lisons aussi ce qui suit: « Je vous dis la vérité ; Quiconque a foi en moi fera les mêmes choses que Je fais. Il en fera même de plus grandes parce que je vais vers mon Père » (Jean 14: 12). « Comme le Père m’a envoyé, je vous envoie » (Jean 20: 21 ». Plus tard, Jean écrivit « Tel qu’il fut dans le monde, nous sommes » (1 Jean 4: 17). Dans le livre de l’Apocalypse (3: 21), nous lisons: « A ceux qui auront remporté la victoire, j’accorderai le droit de s’asseoir auprès de moi sur mon trône, tout comme moi j’ai remporté la victoire et je me suis assis avec mon Père sur son trône.»


Dans ce monde, les rois ne sont pas des serviteurs, et les serviteurs ne sont pas des rois. Les rois terrestres et les dirigeants ont régné pour leur propre plaisir et avantage. Beaucoup ont entraîné leurs sujets à la misère. Un siècle vient juste de se terminer au cours duquel beaucoup de tyrans cruels ont torturé, tué, affamé des millions de gens jusqu’ à la mort. Hitler, Staline et Mao Tse-Tong dépassèrent dans le massacre tous ceux qui les ont précédés et étendirent leur cruauté et la souffrance qu’ils causèrent à des multitudes de gens innocents.


Les dirigeants dans le royaume de Dieu seront infiniment différents. Ils seront serviteurs de Dieu, faisant constamment sa volonté, et sur ce principe, serviteurs des autres. Pour Jésus, sa parfaite obéissance en tant que serviteur à la volonté de son Père fut le fondement de son entière autorité en tant que roi. Il en sera de même pour ceux qui le suivront. Ils agiront en permanence en obéissance totale à leur Père céleste et seront ainsi qualifiés pour partager le trône avec son fils premier-né.

Serviteurs


Comme je l’ai dit, un serviteur dans l’antiquité était tout le contraire d’un roi. Un roi disposait d’un pouvoir et d’une autorité absolus. Un serviteur n’était rien de plus qu’un esclave et un bien appartenant à son maître. Il n’avait aucun droit propre. Tout désir de son maître était un ordre.


Jésus fut le parfait serviteur de son Père. Il dit: « Car je suis venu du ciel non pour faire ma volonté, mais celle de Celui qui m’a envoyé » (Jean 6: 38). Tout comme un esclave de l’antiquité était en mesure d’obéir aux désirs de son maître terrestre 24 heures sur 24, Jésus obéit à son Père en permanence. Il n’était pas conduit, contrôlé et dirigé par ses désirs propres et ses ambitions. La volonté de son père dominait chacune de ses pensées, paroles et actions.


Les esclaves de l’antiquité servaient leurs maîtres par contrainte. Ils n’avaient pas le choix. Ils n’auraient pourtant pas souhaité passer tous leur temps à servir quelqu’un d’autre qu’eux. Ils auraient préféré vivre leur vie selon leurs propres désirs et souhaits. Malheureusement pour eux, ils n’avaient aucun droit et n’étaient pas libres de choisir.


Jésus servait son Père de son propre fait. Il se réjouissait de faire la volonté du Père. Pour lui, ce n’était pas un problème ou une situation difficile parce qu’en chaque circonstance ses propres souhaits et objectifs étaient les mêmes que ceux de son Père.


Ce dévouement à son Père fut la base de son service à ceux qui le suivirent. Merveilleusement, le service à sa propre création est dans le cœur du Père créateur, et ce même service est dans le cœur de son fils. Jésus montra son cœur de serviteur de la plus belle manière quand il lava les pieds de ses disciples. Il les instruisit qu’ils auraient à faire de même et à se laver les pieds les uns les autres.


Sa vie fut un modèle pour ses disciples. Il leur dit: « Si vous m’aimez, vous obéirez à mes commandements » (Jean 14: 15).


Dans plusieurs de ses lettres, Paul se présente lui-même à ses lecteurs comme « un serviteur (ou esclave) de Jésus-Christ ». Dans d’autres lettres, il se présente comme un apôtre de Jésus-Christ, mais la signification originelle du mot apôtre n’est pas très différente de celle de serviteur. Il signifie simplement quelqu’un qui est envoyé. Pierre, Jacques et Jude aussi se présentèrent à leurs lecteurs comme des serviteurs de Jésus-Christ.


Par nature, nous n’avons pas la volonté d’être serviteurs de Dieu. Nous suivons nos propres désirs, souhaits et ambitions en toutes circonstances. Nous sommes esclaves de nos propres passions et convoitises. Jésus le mentionna simplement: « Je vous dis la vérité, quiconque pèche est esclave du péché » (Jean 8: 34).


Comment pouvons-nous être de fidèles serviteurs de Jésus ? Nous ne pouvons jamais le devenir en luttant et en nous forçant. Nous ne pouvons jamais y parvenir par nos propres efforts. Jésus n’est pas un tyran qui demande à ses disciples de le servir. Dans Matthieu 11: 28, il dit: « mon joug est aisé et mon fardeau léger ». Son joug est aisé et son fardeau léger parce que nous désirons faire sa volonté. Tout comme Jésus fut un avec son Père et se réjouit de faire la volonté de celui-ci, ainsi nous sommes un avec lui et nous nous réjouissons de faire la sienne. Nous devenons ses serviteurs par une transformation intérieure, et un changement de notre cœur.


Dans Jean 15: 15, Jésus repoussa même le titre de serviteurs pour ses disciples. Il dit: « Je ne vous appelle plus désormais serviteurs parce qu’un serviteur ne connaît pas les affaires de son père. Au lieu de cela, je vous appelle amis car toute chose que j’ai apprise de mon Père je vous l’ai faite connaître ». Quand nous sommes un avec lui, nous pouvons facilement faire ce qui nous plait, et miraculeusement et merveilleusement nous lui plaisons. Nous faisons ce que nous désirons en totale liberté, et constatons que nous le servons.

Humains


Par Jésus, Dieu se manifesta lui-même en tant qu’être humain. Avant que Jésus ne vînt, Il s’était manifesté de bien d’autres manières. Les lois et les rituels de l’Ancien Testament étaient des ombres de la vérité divine. Les prêtres des temps anciens révélèrent aussi Dieu, mais pas de façon explicite. Les Ecritures révélèrent Dieu à ceux qui les possédaient et qui pouvaient les comprendre. Jésus alla bien au-delà de toutes ces révélations antérieures quand il vint pour révéler Dieu sous une apparence humaine.


Il fut la révélation parfaite de Dieu, bien qu’il fut limité. Il dit lui-même ceci: « Il est un baptême dont je dois être baptisé; et combien je suis restreint jusqu’à ce qu’il soit accompli ! » Il avait accepté des limitations quand il est venu à la terre en forme humaine.


Il fut limité à un corps physique. Il pouvait être seulement un type de personne. Il était un mâle, et ne pouvait être aussi une femelle. Il vint en tant que Juif. Il ne pouvait être aussi un chinois, un indien ou un africain. Il travailla en tant que charpentier. Il ne pouvait être aussi un pêcheur, un fermier, un infirmier, un athlète, un musicien ou quoi que ce soit d’autre parmi la multitude des occupations toujours accessibles à la race humaine. Il atteignit l’âge de 33 ans seulement. Il ne devint jamais parent ou personne âgée. Il représenta entièrement Dieu par le seul homme qu’il fut, un mâle, charpentier Juif et prédicateur itinérant. Son corps entier sera une expression et une manifestation de Dieu au travers du spectre vaste et varié qui comprend l’humanité. Comme ce sera beau de voir Jésus, représenté en tant qu’homme et femme, dans chacune des races, à n’importe quel âge, dans toute profession, dans chaque apparence physique.


La lumière pure provient de toutes les couleurs individuelles assemblées. Quand toutes les lumières de différentes couleurs de tous les membres formeront l’unité du Corps de Christ, elles produiront la pure et éclatante lumière de Dieu.


Au cours des siècles passés, l’église a prétendu représenter Dieu. Des millions, voire des milliards de gens ont cru ce qu’ils disaient. Mais, comme ce fut une représentation restreinte ! Le clergé a été une très petite partie de la composante humaine. Dans le catholicisme romain, il a été limité à des célibataires, principalement européens, qui avaient un seul travail – la prêtrise-. Ce n’était pas Dieu fait homme. Dans ce système religieux, Dieu était limité à une catégorie restreinte de l’humanité.


Même les prêtres ordonnés par voie divine dans l’ancienne Alliance ne représentaient qu’un très petit groupe de personnes. Ce ne pouvait être que des hommes, entre l’âge de 30 à 50 ans, et de la tribu de Lévi. Les femmes, jeunes ou vieilles et tous ceux des autres tribus étaient exclus.


Le vrai corps de Christ, quand il sera manifesté, sera pleinement humain. Il touchera tous les aspects du champ de la race humaine. Ce sera un vaste prolongement de Jésus, sa tête.

Dieux


Nous parvenons à la quatrième et la plus étonnante partie de notre étude. L’évangile de Jean, plus complet que les trois autres, nous révèle Jésus en tant que Dieu.


Comme nous l’avons précédemment indiqué, Jean fait simplement mention de « La Parole de Dieu ». Il rapporte également la confession de Thomas. « Mon Seigneur et mon Dieu ». En plus, il rapporta 21 sentences de Jésus utilisant le nom divin de « Je suis ». Par deux fois, il relate comment les Pharisiens essayèrent de lapider Jésus en raison de ce qu’ils considéraient comme un blasphème. Par ces situations et d’autres encore, l’évangile de Jean présente Jésus en tant que Dieu. Tous les autres écrivains du Nouveau Testament considèrent aussi Jésus comme Dieu. Paul écrivit que « Dieu fut manifesté en chair » (1 Timothée 3: 16). Le rédacteur de la lettre aux Hébreux décrit Jésus comme « l’émanation de la Gloire de Dieu et l’exacte représentation de son existence » (Hébreux 1: 3).


L’évangile de Jean présente-t-il Jésus en tant que Dieu et ses disciples comme hommes, avec un pont infranchissable entre les deux ? Est-ce le message du Nouveau Testament, et en vérité celui de toute la Bible ? Pendant des siècles, c’est ce que l’église a enseigné. En fait, ce n’est pas très différent de la croyance des Grecs de l’antiquité, et de celle des Hindous de nos jours. Pour eux, les dieux sont des êtres doués de puissance surnaturelle, complètement étrangers aux créatures de chair et de sang que nous sommes.


Est-ce que Jésus se vit lui-même comme une espèce différente de ses disciples ? Se vit-il comme appartenant à une catégorie d’êtres totalement différente ? Considérons à nouveau ses propos.


Jésus dit: « Moi et le Père nous sommes un » (10: 30). Les Juifs réagirent en prenant des pierres pour lui lancer. Jésus leur dit: « Je vous ai montré de grands miracles provenant du Père. Pour lequel d’entre eux me lapidez-vous ? ». « Nous ne te lapidons pas pour aucun d’entre eux » répliquèrent-ils, « mais pour le blasphème, parce que toi, un simple homme, tu te proclames Dieu » (31, 32).


Les paroles qui offusquèrent tant les Pharisiens furent: « Moi et le Père nous sommes un ». Ils prirent ces mots comme une proclamation blasphématoire à se réclamer être Dieu. Jésus ne fit pas seulement cette proclamation pour lui-même, mais il en étendit les effets à ses disciples. Il pria pour ses disciples (et pour tous ceux qui croiraient en son nom au travers des âges), « Qu’ils puissent être un, Père, tout comme vous êtes en moi et moi en vous. Qu’ils soient aussi en nous afin que le monde croie que vous m’avez envoyé » (Jean 17: 21). Son unité avec le Père ne fut pas un privilège réservé à lui seul. Il pria afin que ses disciples puissent aussi connaître et expérimenter cette unité.


Les prières de Jésus ne furent jamais seulement des souhaits. Il pria sans cesse selon la volonté du Père et, en conséquence, toute prière qu’il formula fut agréée. Toute prière que fit Jésus fut aussi sûre que l’accomplissement de ce qui devait advenir ! Il pria que ses disciples devinssent un en lui et le Père. Nous pouvons considérer comme une certitude que ses disciples seront et deviendront un avec lui et le Père.


Les Pharisiens accusèrent Jésus de blasphème. Que leur répondit Jésus ? « N’est-il pas écrit dans votre loi, ne vous ai-je pas dit que vous êtes des dieux ? Si ceux à qui la parole de Dieu fut donnée furent appelés dieux – et les Ecritures ne peuvent être réfutées – qu’en est-il de celui que le Père sanctifia et envoya dans le monde ? Pourquoi, alors, m’accusez-vous d’être blasphématoire parce que je dis que « Je suis le fils de Dieu »» (34-36).


Jésus ne renia pas leurs accusations. Au contraire, il l’élargit encore jusqu’à inclure ses disciples ! Il souligna que dans le Psaume 82: 6 il est dit: « vous êtes des dieux ; vous êtes tous fils du Très-Haut ». Ce passage fait mention de dieux au pluriel. Jésus leur prouva qu’il était en parfaite harmonie avec les Ecritures pas seulement pour lui mais aussi pour ses disciples dans cette revendication de fils de Dieu.


Jésus a continué sa réponse au Pharisees avec les mots, « Si je ne fais pas les oeuvres de mon Père, ne me croyez pas. Mais si je les fais, quand même vous ne me croyez point, croyez à ces oeuvres, afin que vous sachiez et reconnaissiez que le Père est en moi et que je suis dans le Père » (37, 38). Les miracles et les autres actions de Jésus ont prouvé que Dieu était son père et il étaient le fils de Dieu. Cependant il a appelé et a équipé ses disciples pour faire les mêmes choses qu'il.


Il a dit, «En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui croit en moi fera aussi les oeuvres que je fais, et il en fera de plus grandes, parce que je m’en vais au Père  » (Jean 14:12). Les mêmes miracles que Jésus prouvé était le fils de Dieu montreront que ses sectateurs sont des fils de Dieu.


Jésus souligna qu’il ne faisait rien de lui-même. Le Père qui vivait en lui accomplissait toute chose. « Ne croyez-vous pas que je suis dans le Père et que le Père est en moi ? Les paroles que je vous dis ne sont pas les miennes. C’est plutôt le Père, vivant en moi, qui effectue ce travail » (Jean 14: 10). Il alla jusqu’à faire à ses disciples l’étonnante promesse que lui et le Père vivraient aussi en eux. « Quiconque m’aime obéira à mes commandements. Mon Père l’aimera et nous viendrons à lui et ferons notre demeure en lui  » (Jean 14: 23). Le Père qui vécut en Jésus vit aussi en nous.


Jésus dit « Je suis la lumière du monde ». A une autre occasion, il dit à ses disciples: « Vous êtes la lumière du monde ».


Très peu de temps avant qu’il ne quitte ses disciples, Jésus dit à Marie-Madeleine: «Va vers mes frères et dis-leur: je repars vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu » (Jean 20: 17).


Jésus ne considéra pas ses disciples comme des créatures étrangères, d’un grade ou d’un statut inférieur. Pas plus qu’il nous regarde comme des créatures inférieures. Il mourut afin que l’esprit divin qui fut en lui puisse venir et vivre en nous, et nous rendre un avec lui. Cet esprit est le grand « Je suis » qui vit aussi en nous. Cet esprit nous fait  fils de Dieu .


Paul fit allusion à ceci comme « d’un mystère qui fut caché au travers les âges et pendant des générations, mais qui est désormais révélé aux saints. A ceux que Dieu a choisi pour faire connaître parmi les païens les glorieuses richesses de ce mystère, qui est Christ en vous, l’espérance de gloire » (Colossiens 1: 26, 27). Ce mystère fut caché pendant des générations avant Paul, et a été caché de génération en génération depuis ce jour. Mais, maintenant, comme en ce jour, Dieu le révèle à nouveau à ses saints.


Des années plus tard, Jean écrivit aussi « Combien grand est l’amour du Père qui fut répandu sur nous afin que nous puissions être appelés enfants de Dieu » (1 Jean 3: 1). Nous prenons aussi conscience avec émerveillement de notre appel.

L’Esprit de Christ


Revenons maintenant à la vision d’Ezéchiel pour approfondir ce qu’il vit. Parlant des êtres vivants, il dit: «Et leurs faces étaient telles et leurs ailes étaient déployées vers le haut ; elles en avaient deux jointes ensemble, et deux recouvraient leur corps. Chacune allait droit devant elle, du côté où l’esprit dirigeait leur marche ; elles allaient sans se détourner dans leur vol» (Ezéchiel 1: 11,12). Ces quatre êtres vivants se déplaçaient ensemble avec une parfaite unité ; et ils se déplaçaient partout où l’esprit les guidait. Paul fit écho à ceci par ces mots «Car tous ceux qui sont conduits par l’Esprit de Dieu sont fils de Dieu » (Romains 8: 14).


Par nature, nous ne sommes pas des rois ou des serviteurs ou des dieux. Nous n’avons pas non plus la puissance ni l’humilité pour servir. Nous ne sommes rien que des humains déchus, déviés des voies de Dieu. Nous ne pouvons accomplir aucune de ces choses par notre propre sagesse, ou force ou puissance.


L’esprit de Christ est le grand transformateur. Même Jésus ne dit rien de sa propre force. Il dit lui-même « le Fils ne peut rien faire de lui-même » et « Je ne peux rien faire par moi-même ». Il dépendait entièrement de l’esprit de son Père en lui pour toute chose qu’il accomplit. Cet esprit en lui était le roi plein d’autorité et le serviteur obéissant. Cet esprit était l’homme parfait et le Dieu tout puissant.


Ce même esprit qui était en lui est maintenant en nous. Ce qui est impossible à l’homme naturel est possible à Dieu. Le même esprit qui fit Jésus roi fera des membres de son corps des rois. Le même esprit qui fit Jésus serviteur fera de son corps des serviteurs. Le même esprit qui fut Dieu en Jésus sera Dieu dans ceux qui le suivront. Par cet esprit, ils deviendront un corps glorieux, uni, se mouvant ensemble dans une parfaite unité et harmonie. Par cet esprit ils seront un l’un avec l’autre et un avec Dieu.


 


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